dimanche 25 septembre 2011

bzzzzz

Dans la prairie bruissante où je siestais, paisiblement bercé aux grésillements continus, aux échos stridulants de cigales lointaines, une reine à la robe orangée, une abeille troublée qu'un miel attirait, s'est posée sur ma tempe. Dans un demi-sommeil, j'ai senti le chatouillis des pattes minuscules tout près de mon oreille. J'attendais qu'elle s'en aille, sans bouger, pour ne pas qu'elle me pique. Ce fut long. Je me suis assoupi.
Dans mon rêve s'emmêlaient des visions d'élytres fiévreusement frottées, des tympans à fleur de pattes; et aussi, la mémoire douloureuse d'une chair de peau rougissante que la pointe fine d'une folle volante avait excitée. Réveillé à l'idée que l'insecte, coincé dans ma feuille, recherchait sa sortie,  je frissonnais pensant au fluide qu'il pouvait diffuser.
J'ai laissé faire l'abeille calmement, attendant patiemment qu'elle s'ennuie dans le fond. Et j'ai écouté encore très longtemps les grillons qui chantaient dans ma nuit. Mais elle a fait sa place dans ma trompe, et elle y est restée sagement.
Résolument, j'ai plongé ma tête dans l'étang. J'ai voulu la noyer de chagrin. À l'abri dans la coquille du limaçon, avec tout l'air dont elle pouvait disposer, elle attendait qu'enfin je veuille bien respirer. Même si j'avais pu me noyer, c'était sans elle, qui toujours pouvait glisser vers la surface, pendant que moi, j'embrasserais la mienne, près du fond.
Dans ma conscience enivrée, asphyxiée, je vis flotter des images colorées, et j'ai retiré la tête hors de l'eau. J'avais une idée. Je savais comment l'attirer au dehors.
Près du pavillon, je lui ai présenté les plus belles fleurs de l'été, du moins toutes celles que j'avais à ma portée. Des marguerites rousses aux senteurs orangées, un tournesol miniature d'un jaune chatoyant, poussé d'une graine emportée par le vent, des belles de nuit fraîchement écloses et odorantes, des gueules-de-loup, qu'elle puisse s'y jeter, et même des pissenlits, qui n'avaient d'autre prix qu'une couleur vibrante, et un parfum prégnant. Mais la belle dédaigneuse a refusé mes avances.
Dépité, n'y pouvant plus, je suis retourné à la ville.
Bousculé dans ce monde qui grouille et qui fouille, parlant codes en marchant, sur ondes téléphoniques, seul sous moi, au-dessus d'une terre perdue, débranché, je cherchais l'entrée du cabinet du médecin Kara qu'un concert d'acouphènes n'avait jamais effrayé.
D'alvéole en alvéole, de place en place, finalement je le trouvai. Dans la salle d'attente bondée, j'attendis longuement dépilant des revues imbéciles que des bambins déchiraient à plaisir. J'imaginais de plus en plus les ustensiles froids pénétrer le conduit de plaisir. Je me disais que j'entendrais à nouveau tout ce que je voudrais, que je pourrais, grâce à la science, dicter à nouveau mon silence. Quand le médecin magicien plongea l'aiguille de fer au plus profond sans même crever d'opercule, j'entendis un murmure de félicité.
L'homme me dit qu'il n'avait rien trouvé qu'un peu de cire jaune, et quelques cils épars. J'étais éberlué, je ne pouvais rien dire qui fut vrai. À l'approche du dard, je la sentis qui s'enfonçait pour finir par se perdre au fond de mes pensées. Et c'est là qu'elle réside depuis, et qu'elle y a pondu.
J'entends désormais mille bourdonnements. Et sa danse encore me rend fou. Pourtant, certains jours, elle emporte sur ses ailes un peu de mon pollen, et me fait découvrir son ciel. C'est pour ça que je n'ai jamais pu la chasser.

40 commentaires:

  1. Merveilleux texte Anonyme! Le dard de l'abeille, ce peut aussi être non propres pensées que nous voulons chasser...je me trompe?!? Et nos craintes à nous. Merci de ta visite. À bientôt.

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  2. @ Delvina Lavoie : ça peut être ça, si tu veux... Ça pourrait bien être aussi un amour auquel on ne voudrait pas croire, et qui reviendrait tout le temps, pour nous piquer ;-)

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  3. Il a du piquant ton texte ! et c'est moi qui t'es donné une idée pareille je suis drôlement forte ! ;))))

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  4. @ LH : Drôlement à pas piquer des vers ;-)

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  5. rhooo ... si peux plus dire de bêtises chez toi ! mais dois je aller ?

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  6. au fait je suis contente que tu aies abandonné ta corde ... l'arbre ne poussait pas assez vite ?? par contre tu devrais quand même un peu hydrater ta peau :p

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  7. @ LH : pffiioou... pas la moitié d'une femme...
    Et voilà ce que je récolte : je te dis que t'as un bel oeil, évidemment, je ne vois pas l'autre, je peux pas m'avancer pour les deux. Et toi, tu me traites de vieille peau! Ché pas qui qui doit aller, tiens...

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  8. Tiens là tu verras les deux dans une réalité théatralisée, une video de moi !.... tu te rendras compte que j'en ai bien deux et qu'il sont bien semblables à la majorité des autres ....

    http://desmotsalame.blogspot.com/2011/05/leveil.html

    Ps: bien oui, j'ai l'impression que tu craquelles et puis toi aussi tu n'as qu'un oeil à nous deux on est presque entier !!

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  9. @ LH : "mon monde c'est ça, quelque chose de flou, que j'écris, en inventant ce que je ne vois pas.." Belle phrase. J'avoue.
    J'ai écrit beaucoup de flou sur moi, aussi. Je vais retoucher un vieux texte et le posterai, tu verras comme je suis flou aussi ;-)

    En lisant "l'éveil", en descendant doucement, j'ai bien cru que l'image de toi, que tu me proposais c'était cette tête avec un bonnet pointu, pétrifiée dans la neige . Et je me suis dit que l'hôpital se foutait de la charité question craquelures ;-)
    Puis, j'ai vu, en-dessous, tes yeux bien en place, bien en face ;-)
    Ok. Tu marques un point. De suture pour moi... Je vais de ce pas me faire un masque d'argile, ou de glace ;-)

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  10. floué : t'es un peu gonflé quand même :))

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  11. @ LH : Pauvre de moi. Après les vergetures, maintenant un œdème... Quoi suis-je ? Un chef d’œuvre en péril...

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  12. Hors propos : j'ai déposé un com au pied de ton texte chez Sagine !

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  13. gros éclat de rire ... tu m'auras offert ça aujourd'hui !...

    @Sara : comment ça t'avais pas reconnu Michou le gars avec sa clope électronique dans la salle d'attente !? ;))

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  14. J´avoue que je me sentais un peu nerveuse et débordée quand je le lissais. Tu écris bien, Anonyme. Et tu sais comment attirer l´attention du lecteur.
    Ais une bonne journée.

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  15. @ Saravati : ok. Je vais voir si mon pied de texte n'a pas écrasé ton comm en passant ;-)

    @ LH : no comment... rira bien qui rira le dernier ;-)
    En plus t'écris à Sarah sur mon blog ! Et pour raconter des tartes. Michou ? Ché même pas qui s'est celui-là d'abord...

    @ Blanca Langa : Merci de ton comm. Oui, j'attire avec des fleurs ;-) Mais pas toutes les abeilles que je voudrais, je te rassure ;-)

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  16. @ saravati : ok, j'ai lu... l'échancrure du corsage de mon blogue... ok, tu fais référence à mon strip-tease d'acupuncture, c'est ça...
    Et ben non, je ne me mets pas à nu sur mon blogue ;-) même si parfois je laisse entrevoir quelques bouts de cette âme si profonde et si compliquée... ;-)

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  17. @ Anonyme
    Y a pas de honte à jouer les Michou ! J'ai pleine confiance dans les dons de voyance de LH depuis qu'elle pédale dans la physique !
    Paraît qu'écrire, c'est se dévoiler même si on en a pas conscience, du moins c'est ce que mon proche entourage décrète (j'ignorai que j'avais si peu d'imagination et une âme limpide et pas compliquée).

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  18. @ Saravati : Oh, tu sais, LH, elle est comme tout le monde, elle peut se tromper ;-) et pas qu'en physique, surtout à mon sujet d'ailleurs ;-)

    Tu m'embarques sur un sujet qui m'a toujours captivé. Ta phrase est tout à fait juste : "écrire c'est dévoiler quelque chose de soi dont on a pas conscience". Du moins, écrire d'une certaine façon (le coeur de côté, l'âme en expression).
    J'ai suivi pour ça les études de Freud, Lacan, Roland Barthes, et d'autres qui ont recherché ce pouvoir du langage.
    En deux mots, la nuit notre conscient (raison) étant déconnecté, l'inconscient "parle" à travers son langage sans mot, son code fait d'images et de mises en scènes (symbolisations).
    Il en va de même à l'état d'éveil lorsque nous écrivons et que nous laissons aller notre imagination. Il faut évidemment débrancher notre rationalité, notre conscience, nos lois, nos préjugés.
    Chaque mot, chaque terme est chargé d'histoire, de vécu. En un sens, les mots aussi sont des symboles que nous ne percevons pas consciemment, mais que nous ressentons. Lorsqu'on écrit dans ces conditions, notre âme se met à exprimer certaines choses que nous ne maitrisons pas vraiment. C'est un mode d'expression de notre inconscient qui franchit la limite de la rationalité, qui utilise des codifications à peu près similaires de celles des rêves. C'est donc une part de notre profond qui s'exprime dans ces conditions, si nous acceptons de nous laisser aller à ce "rêve éveillé" sans la contrainte du "moi" ou "surmoi" qui sanctionne et légifère. Si je me souviens, Freud le désignait entre autres termes par le "ça", personnel, mais Jung lui a donné une extension collective, puisque les mots ont une histoire (collective) que nous portons dans nos gènes.
    Cela se produit à l'écrit, mais très rarement à l'oral, qui est beaucoup plus rationnel, utilisé au quotidien dans des conditions typiquement conscientes où nous devons répondre aux différentes situations et obligations de la vie de façon méthodique...

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  19. tain tain les gars on bavarde et on me préviens pas !!! fais péter une chaise Michou ! quand Sara et moi on cause y'en a pour des plombes....Merci Saravati tu sembles avoir plus confiance que moi en moi ... bon laissez moi réfléchir à la meilleur façon de mettre le bazar dans cette discussion.... ;))
    Pour ce qui est du manque d'imagination je suis confrontée au même problème sur sans cesse en train de répéter que ce que j'écris c'est pas ma vie ...quoique le surmoimoi a t il pris possession de mon conscient ??? :p

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  20. @ LH
    Nul n'est prophète dans son pays ! Mon entourage doit être doté d'un narcissisme chronique car il se retrouve dans mes moindres pensées exprimées ici ! Le surmoi , tu crois ? Si je secoue violemment, il finira pas tomber sousmoi !

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  21. @ LH et Saravati : mdr ! très drôle... Bon, alors je vous laisse en causerie ;-) Vous pourrez librement évoquer votre sousmoi sans moi ;-) De mon côté, j'ai un bon petit match de foot à regarder ce soir ...

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  22. @ anonyme
    Eh bien voilà un sujet que tu sembles avoir étudié sous toutes les coutures. J’émets quant à moi de fortes réserves quant à la psychanalyse (je n’aime pas du tout Sigmund mais ça c’est une autre histoire !)
    L’écrit in-sub conscient n’est pas nécessairement l’expression d’un vécu, d’une histoire personnels. Il s’imprègne de ce que nous avons en nous ou en-dehors de nous sans toutefois nous révéler complètement. Peut-être aussi quelque part que ça me rassure de ne pas vouloir être transparente dans ce que j’écris, de maintenir un pan de jardin secret que je ne voudrais en aucun cas voir violer par un psy de quelque nature.
    Je pense que dans l’oral aussi, dans certaines conditions, on peut franchir le seuil de la rationnalité, je prends pour exemple lorsqu’on a un verre dans le nez ou lorsque l’on s’adonne à l’improvisation, les remparts logiques peuvent alors être allègrement dépassés, mais cela ne veut pas dire que l’on accède à un plus grand niveau de sincérité : les âmes profondes et compliquées ont plus d’un tour dans leur sac !
    Je ne me relis pas, sois indulgent !
    J'espère que le sacrifice de temps passé à regarder le match a été valorisé !

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  23. @ saravati : je ne te relis pas, c'est un sans faute ;-)
    Je ne suis pas friand de psychanalyse non plus. Je ne voulais pas parler de psychanalyse, d'ailleurs. Mais simplement d'expression. Je dis que les mots, ce qui écrit, peut avoir exactement le même "sens" (entendre "direction) que ce que l'on retrouve dans l'expression artistique comme la peinture par exemple. Une oeuvre, peinte, est souvent l'expression d'une certaine profondeur qui ne peut être liée à l'esprit (rationalité) mais bien plutôt à l'âme, à ses méandres, ses profondeurs.
    L'écrit ne ME dévoile pas, c'est certain (je parle du moi, de l'égo), mais il peut laisser la porte ouverte à cet autre moi ("je est un autre", disait un certain poète). C'est ce que j'essayais de te dire... Nulle question d'expliquer la personnalité par l'étude de l'inconscient, ça n'est pas mon intérêt non plus.
    Zut! Nous avons papoté... LH va nous entarter, c'est sûr ;-)

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  24. @ anonyme
    Entre nos "moi" nos coeurs balancent !
    <<<<<<<<<si je peux choisir, LH, pour moi une tarte au citron meringuée !!!

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  25. le problème est juste que l’incontrôlé vraie moi risque de t'avoir dérobé toutes la moelleuse meringue au passage et tu risques de te retrouver avec une tarte peu présentable !

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  26. @ LH
    Toi aussi accroc à la meringue ?
    Que dirais-tu d'un merveilleux merveilleux ?
    Avec café ou thé, of course.
    On invite anonyme (pour voir de quoi il a l'air !), après tout, on squatte son salon !

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  27. ouais....j'hésite, il a pas sorti les chaises et puis il risque de se jeter sur nos friandises... faut voir... remarque il peut toujours nous déclamer quelques poésies pendant que l'on sirote et grignote !!! (houuuu il va pas aimer !!)

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  28. @ ... tchoum!
    Désolé, j'ai des choses à faire cet après-midi ;-)
    Je dois m'en aller, c'est trop dommage, il n'y aura pas de poésie dans votre tasse de thé, seulement un peu de sucre en poudre ;-)
    Bon thé, alors !

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  29. ou tenir une grande feuille de palmier et nous aérer délicatement... ouais c'est pas mal ça aussi comme idée !

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  30. @ LH : je vois le genre ;-) Rêve !

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  31. j'ai d'autres idées t'es sûr tu veux pas rester ?

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  32. Bofff, il est parti en semant derrière lui son parfum d'anonyme !
    Heureusement LH que tu es restée pour colorer les joues de ce blog si sérieux !

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  33. @ LH : ok
    @ Saravati : ok aussi. Bon... j'essaie d'écrire tout simplement, et ce n'est pas si facile. Parfois, j'essaie de comprendre ce que "écrire" peut dire. Désolé, mon blogue est ce qu'il est...
    Bon... on dérape, hein ?

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  34. Oh... Mais on rigole il est magnifique ce blog la preuve on s y sent bien puisque on vient papoter... Bon si tu es fâché je veux bien, enlever tous mes commentaires tout pourris et n'ecrire que des choses intelligentes..... Bon par contre du coup, je vais devoir parler que par citations interposees... Parce que les trucs intelligents j'ai encore jamais essayé.....

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  35. @ LH : Je ne suis pas fâché Madame. Je ne veux tout simplement pas que mon blog soit "sérieux", ni "rigolo", ni "n'importe quoi d'autre". Je ne veux pas qu'il soit comme moi, moi qui m'ennuie moi... Je ne veux pas qu'il soit moi. Hmmm... (c'est pas clair ça...)

    Je ne sais pas faire de jugement sur quoi que soit, y compris sur un commentaire : je ne sais pas ce que c'est un commentaire "intelligent", un commentaire "marrant", un commentaire "ceci", un commentaire "cela"... Pour moi, c'est juste une marque d'attention et ça m'intéresse ;-)
    Surtout n'allez pas penser que j'essaie d'atteindre un quelconque "sommet", c'est bien tout le contraire. Marcher, juste marcher, c'est ce qui me plait (avancer un peu) ;-) Mon blogue c'est pas du loisir non plus, sinon je ferai autre chose (l'écriture est plus qu'un loisir pour moi)...

    Je sais bien que vous plaisantez ;-) Moi aussi je le fais quand je peux.
    Mais bon sang, pourquoi qualifies-tu tes comms de soit "intelligent", soit pas "intelligent" comme ça ? Pourquoi ces jugements ? Même en boutade, hein, ça traduit toujours un peu de ce qu'on pense, non ? Pour moi un comm est un comm, et je ne cherche pas à juger sa nature. Tu peux donc commenter en toute liberté, de la forme que tu voudras, c'est pas moi qui collerai une étiquette ;-) je suis pas qualifié ;-)
    Je ne suis pas fâché du tout. Ok ?
    :o)
    Et je suis très content de votre fidélité...

    @ saravati : je suis fatigué d'être moi ;-)

    (pardonnez le pauvre malade que je suis...)

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  36. @ anonyme
    Visage pâle être grand sage !
    Merci d'accepter les petits dérapages mais c'est la preuve qu'on se sent bien ici. J'ai pratiqué le dérapage dans d'autres blogs, ça m'a permis de découvrir des gens sympa même si ce fut éphémère !
    Dans le monde virtuel, seuls les mots et les silences révèlent les sentiments quels qu'ils soient. Parfois il faut mettre les points sur les ii, la gestuelle du corps n'existant pas.

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  37. @ saravati : merci de ta re-visite, c'est sympa.
    Je ne sais pas quoi te dire, tu as entièrement raison. En réalité, je n'aime pas du tout me dévoiler, ni qu'on tente de le faire ;-) Je ne cherche surtout pas à paraître quoi que soit, ni dans un sens, ni dans un autre, c'est juste ce que je voulais dire. Certaines qualifications me gênent, même en boutades, parce que je suis très susceptible ;-) Je ne vaux pas mieux qu'un autre, en fait ;-)
    S'il y a un peu de "moi" dans ce blog, c'est à travers un gros miroir déformant, "anonyme" me convient à merveille. Je suis parfois peut-être trop sensible à mon image, et je veux cacher ça, peut-être...
    Sinon, que ce soit ici, ou ailleurs, j'aime l'esprit que véhicule chaque blogue et je sais très bien que de cette image que je perçois, à la réalité de l'autre, il y a un grand fossé, et c'est normal. Je respecte ça, j'aime l'expression sous toutes ces formes.
    Le peu que je veux bien te dire de moi, c'est que c'est exact, je n'hésite pas à être très franc, très loyal, car cela fait partie de ma ligne de conduite et je ne m'en éloigne jamais, à aucun prix. Je vois que tu possèdes aussi cette qualité, qu'est la franchise, j'apprécie.
    A bientôt chère commentatrice et auteure...

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  38. @ anonyme
    J'avais déposé un com en réponse au tien mais il s'est envolé.
    Je disais que le fait de mettre un pseudo peut permettre d'être plus vrai, loin des barrières physiques ou matérielles de l'entourage, ou d'aller plus loin dans une recherche intérieure qui passe par l'écriture sans qu'elle soit un miroir.
    Mais je l'exprimais mieux, du moins, je le pense !
    Merci pour ta franchise, tu sais sans que j'ai besoin d'insister qu'elle est aussi importante pour moi. A bientôt !

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  39. @ saravati : Pour les commentaires qui s'envolent, je sais : quand plusieurs personnes modifient une page html en même temps, c'est le dernier qui clique qui écrase l'autre ;-) (pas de système de verrou à blogger)

    Pour le pseudo, j'y ai déjà réfléchi, j'y crois moyen. Par exemple, pour toi, saravati, ça signifie quelque chose; mais mets-toi à ma place, "saravati" à moi, ça ne m'évoque absolument rien ;-) Pour moi, tu restes anonyme aussi. Pour toi, vue de ton côté, l'impression est différente, je le comprends.
    J'aime bien "anonyme" comme pseudo parce que ça me permet de me retrancher derrière l'idée d'être rien (pas de pseudo) et en même temps perdu dans la foule des anonymes...
    En espérant que tes prochains comms ne disparaissent pas ;-)

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