samedi 20 août 2011

Une crevure

- Salut Paulo. Comment tu vas ?
- Bien. Ça roule. Et toi mon Coco ?
- Bien. 
- T'en prends un avec moi ?
- Allez.
 
Paulo, c'est le gars aux gros bras. Il bosse sur les chantiers. Coco, ça l'amuse de regarder ses tatouages vibrer au marteau-piqueur....
 
- Rude journée, hein ? dit Coco.
- On crève de chaud ! Encore du trente-huit aujourd'hui...

 
A la fin du travail, ils se retrouvent au bar, avant d'aller prendre leur repas.
- J'ai appelé chez Jojo.
- Ha? Comment qu'il va ? interroge Coco, inquiet de ne pas avoir revu l'ami Jojo depuis longtemps .
- J'sais pas... Tu sais... Il est en train de crever.

Putain... C'est plus que l'ombre de lui-même, il paraît. On m'a dit qu'il avait perdu dix kilos. Tu te rends compte ?
- Merde! Cette foutue maladie. Quelle saloperie! Quand je pense qu'il y a un mois il était encore là avec nous à descendre des mousses.  Qu'est-ce qu'on peut faire ? demande Coco, complètement désarmé.
- Rien, putain... Patron ? Hé, Patron ! Tu remets ta tournée ?

3 commentaires:

  1. Salut ''Anonyme''...beau texte, encore une fois. Et tu as raison à propos de l'indifférence. Les gens qui en souffrent sont les plus malheureux! Bonne semaine.

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  2. @ LH : Ou la roue qui tourne. La roue qu'a des dents dures...

    @ Delvina Lavoie : merci. Tu vois ici aussi il était question d'indifférence, ou du sentiment d'impuissance et d'abandon. Comme quoi parfois les blogues se font écho.

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