jeudi 4 août 2011

Petite tomate pour la route...

Avec Thierry, je n'ai rien compris.
Pot de départ du travail d'un de nos collègues : Thierry était chef à l'époque. Lui et moi avons descendu quatre à cinq yahourts de Ricard, à partir de 17H00 donc, en compagnie des autres en croquant quelques cacahuètes.
Direction le "Lansquenet", un snack-bar pour le repas du soir. 
Thierry conduit, je suis son passager. Tout se passe droitement. On arrive au restau.
 
On était bien une vingtaine de résistants post apéro. On entre dans l'établissement, tous s'installent à la table réservée, sauf Thierry. Il va droit au bar et se commande un jaune.
De la table, je voyais Thierry assis sur un grand tabouret, face au bar, son regard fixe, plongé dans le vide d'un miroir pendu au mur de derrière le comptoir.
J'ai dit à Laurent qu'était assis devant moi : il va pas bien ?
Des soucis. Sa femme se barre.
Je me suis levé, suis allé au bar à côté de lui.
"J't'en paie un Mich? Qu' il m'a demandé avant que j'aie le temps de m'asseoir.
- Volontiers."
On s'en est descendus deux de plus chacun. Deux tournées pendant lesquelles il n'a rien dit, son regard ne laissant apparaître aucune humeur, aucune défaillance. Je ressentais le besoin de bouger. Debout, un sol flasque mouvait sous mes pieds.
"Viens Thierry. Faut éponger maintenant, je lui ai dit." Il m'a suivi sans rien dire non plus, a picolé du rouge à mort pendant le repas, et moi de l'eau.
 
Fin de repas : tournoi de billard qu'il a remporté. Je l'ai vu ensuite repartir marchant droit comme sur une ligne, sans jamais dévisser.
Par sécurité, j'ai choisi mon chauffeur : Thierry.
Thierry, t'as une meuf dans le cœur qui boit le jus de tes veines. 

7 commentaires:

  1. tu connais le vieil adage: boire ou conduire il faut choisir ...

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  2. @ Tootsie : et comment ! et l'applique systématiquement de surcroît ;-)
    Mais... ce jour-là, les petits consommateurs zigzaguaient en partant et mon Thierry me regardait d'un air amusé. J'étais médusé. Je ne suis jamais autant senti en sécurité sur la route avec lui. Il me reconduisit sans aucun excès, roulant calmement et tout à fait prudemment. Il y a des paradoxes parfois inexplicables...

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  3. Je ne me serais pas fiée à ce Thierry, mais il faut aussi considérer dans quel état se trouvait le narrateur...
    une meuf vampire , belle image. Les misanthopes diraient qu'elles le sont toutes un peu !!!

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  4. @ saravati : javais pas ma voiture ;-) j'étais clair, j'avais rincé à l'eau pdt le repas ;-)
    g fait le bon choix de pilote bien que paradoxal !
    Voui... la muse (pas amusante) le pompait, il buvait, et c'était elle qu'était saoule, en délire dans sa tête ;-)

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  5. Hep Taxi ... pourriez raccompagner deux mecs bourrés s'vous plait !...

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  6. @ LH : jte promets, soufflé,juré, j'avais pas la dose ;-)

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  7. ... Mais on sait, t'inquiete pas un type bourré il te dit toujours qu'il est en pleine possession de ses facultés et qu'il a rien bu ... dis plus rien on a compris ! :P

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