vendredi 12 août 2011

Ma poule inconditionnelle

Aujourd’hui, elle s’est levée en même temps que moi. Je me suis préparé à partir pendant qu’elle prenait son petit-déjeuner. Elle était toute ébouriffée, me regardait en souriant.
Je n’ai pu m’empêcher de déposer un baiser sur son cou une fois que j’étais bien rasé. Elle sentait bon le matin tiède. J’ai entendu un soupir retenu dans sa gorge, juste quand ses yeux se fermèrent.
Ensuite, elle m’a accompagné jusqu’à la porte. Elle n’était pas encore habillée. Je l’ai serrée contre moi avant de m’en aller. Elle était toujours à la fenêtre, à me suivre du regard jusqu’au dernier moment, que je claque la porte de la voiture.
J’ai pensé à elle tout le temps, en roulant, comme elle allait me manquer. La semaine commençait. Je savais déjà qu’en rentrant elle ne serait plus là, je trouverais à mon retour, un jour de plus, ma maison vide.
Alors, comme d’habitude, si elle n’était plus là, je m’allongerais sur le lit, repenserais à ce week-end, au temps passé si vite ensemble. Je reverrais sa frêle silhouette, ses cuisses fines, ses hanches, la courbe de son dos, ses cheveux longs ; je l’entendrais m’appeler jusqu’à ce que je dorme. Ma petite fille à moi.

7 commentaires:

  1. Garde partagée ?
    Délicatement exprimé.
    Embrasse-la pour moi !

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  2. @ saravati : ce sera fait aujourd'hui puisqu'elle est là ;-)

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  3. @ Anonyme
    Tu ne lui as pas écrit de poème mais un texte qui en vaut mille.
    La séparation est dure mais elle n'est que provisoire, profite de ces beaux moments ...

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  4. @ saravati : La séparation date de deux ans déjà. Alors tu vois, nous avons pris nos repères, nos habitudes, et tout se passe bien. L'absence n'est plus un manque. Juste un pincement au cœur. Parfois...

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  5. La beauté de ces amours que l'on sait éternelles...

    Ta muse t'a drôlement bien inspirée, et même lorsque le dimanche arrive il traîne toute la semaine des empreintes d'eux si et la, cette petite chose que l'on range, que l'on nettoie comme des petits cailloux sur le trajet de l'attente...

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  6. @ LH : ma muse tu dis bien ? Ça me fait rire et m'amuse ;-)
    Suis le plus grand des détachés. Voui. Pas de désirs, pas de muse, non attachement. L'inspiration alors ? La conjonction de l'eau et du feu, la partie femme que je cultive en moi me la donne certainement. Mais elle est fusionnée à la masculine. Du coup, je ne sais plus d'où émane l'inspiration ;-) Ffffiouuu... tant de réflexion pour une heure si tardive...

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  7. @ saravati et LH :
    "Le plus grand malheur de l'homme, c'est un mariage heureux. Aucun espoir de divorce" -
    Milan Kundera

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